Quelques mots en anglais, un discours très convenu dans un hall du Parlement à Bruxelles. Unité à tous les niveaux. Ça y est, le député européen Manfred Weber a annoncé mercredi 6 septembre qu’il souhaite être le candidat du Parti populaire européen pour la présidence de la Commission en 2019.
Une longue séquence de presque un an s’ouvre ainsi. Une fois les élections de mai prochain passées, il faudra encore attendre au minimum jusqu’au mois juillet 2019 pour connaître le…
Quelle place pour LR au PPE ?
Les Républicains constituent numériquement la 2e délégation du PPE au Parlement. En termes d’influence, le sujet est plus délicat. La présence d’anciens ministres peu présents plombe la capacité des élus à agir et l’échec du parti à la présidentielle a affaibli son image.
Le parti va pourtant devoir trancher une question existentielle. Faut-il pousser Michel Barnier, actuel négociateur du Brexit pour l’UE et ancien ministre de Nicolas Sarkozy, à tenter sa chance pour être le Spitzenkandidat du PPE ?
Le nom du Français circule dans tout Bruxelles depuis plusieurs mois, même si le calendrier des négociations avec les Britanniques ne joue pas en sa faveur. En effet, le PPE désignera son candidat le 9 novembre, et rien ne garantit que les discussions seront bouclées.
« Il va se décider d’ici le 15 septembre » estime pourtant un proche du Français.
Mais d’autres envisagent carrément d’autres stratégies.
« Faut-il vraiment qu’il se présente comme Spitzenkandidat pour devenir président de la Commission européenne ? » fait remarquer un élu.
« Le prochain Parlement sera divisé comme jamais, il est très probable qu’aucun des Spitzenkandidaten ne puisse s’imposer et rassembler une majorité. Mieux vaut sortir du bois à ce moment. »