« Bon, maintenant, remettons nos masques et allons-y. »
L’atmosphère était cordiale et détendue pour la session de photos lorsque la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a accueilli le Premier ministre britannique au Berlaymont. En ce 9 décembre, Boris Johnson s’est même montré très allant. Mais durant le dîner, il s’est cabré et les chances d’accord se sont envolées.
L’équipe de la Commission n’a pas été vraiment surprise.
Signaux contradictoires
« Quand Boris Johnson a déclaré, avant…
Londres refuse que les entreprises européennes puissent aller devant les tribunaux britanniques
Parmi les points de frictions entre les deux blocs, celui des recours des entreprises européennes devant les tribunaux britanniques en cas de non-respect de règles prévues par l’accord commercial, en particulier celles sur les aides d’État. Pour Bruxelles, si Londres développe sa propre politique de subventions publiques tout en ayant un accès total au marché de l’Union, il est essentiel que les entreprises européennes présentes outre-Manche puissent être en mesure de déposer des recours devant les juridictions britanniques si jamais elles s’estiment lésées. « C’est vraiment le minimum », a lâché un diplomate européen. Or les Britanniques ont accepté de créer un régulateur autonome et de mettre en place son régime d’aides d’État, mais refusent que ses engagements puissent être utilisés pour résoudre d’éventuels litiges. « Nous sommes en train de lancer des consultations sur notre futur régime [d’aides d’État, nldr], et il serait inapproprié de préjuger comment ce dernier va fonctionner et comment il sera mis en œuvre », a cependant justifié à Contexte un diplomate britannique.