Les dernières modalités ont été actées à 14 heures 44, jeudi 24 décembre, une semaine avant le grand départ du Royaume-Uni de l'UE. La nouvelle relation commerciale a été officialisée une heure plus tard par les négociateurs européens.
« C'est la fin d'un long voyage » expédie, sans emphase, la présidente de la Commission européenne. Pour l'Europe, il s'agit de tourner une page et de se concentrer sur son avenir.
Le Français Michel Barnier, qui a conduit ces difficiles négociations…
Un accord qui n'enthousiasme pas beaucoup outre-Manche.
« Nous voterons l'accord mais ses conséquences seront les vôtres et rien que les vôtres », a averti le patron des Travaillistes Keir Starmer.
« Le Brexit se produit contre la volonté de l'Écosse. Et aucun accord ne pourra jamais compenser ce que le Brexit nous enlève. Il est temps de tracer notre propre avenir en tant que nation européenne indépendante », a pour sa part lancé la première ministre de l'Ecosse Nicola Sturgeon en appelant ses compatriotes à ne pas se laisser amadouer par la communication de Boris Johnson.
Ce dernier a fanfaronné durant onze mois, en assurant être prêt à une sortie sans accord, avec les règles de l'Organisation Mondiale du Commerce pour la relation commerciale avec l'UE à partir du 1er janvier 2021. Cela aurait signifié des droits de douanes et des quotas pour les échanges. L'industrie automobile européenne n'a pas caché son soulagement après l'annonce de Noël.
Mais les Britanniques pro-européens ne s'y trompent pas. « Ce Brexit Deal est pire que ce que nous avions en tant que membres de l'UE », a affirmé l'ancien député européen travailliste Richard Corbett.