Nicolas Sarkozy a lancé, mercredi 2 juin, la préparation du 6e Forum mondial de l’eau qui aura lieu à Marseille en 2012. Il a appelé à expérimenter « un processus de concertation autour de l’eau entièrement nouveau, ouvert sur toutes les parties prenantes, à l’image de ce qu’a été en France, le Grenelle de l’environnement, rassemblant les ONG, les collectivités, les entreprises, les syndicats et les États. »
Interrogée par EurActiv.fr, la directrice de l’eau et de la biodiversité à…
Contexte
Depuis 1997, le Conseil mondial de l’eau organise tous les trois ans un Forum international, en étroite collaboration avec les autorités du pays d’accueil. Le 6e Forum mondial de l’eau aura lieu à Marseille en 2012. Les réunions préparatoires se déroulent déjà dans la cité phocéenne du 2 au 4 juin.
Le comité du Forum rappelle l’urgence de la situation actuelle, que la démographie courante ne fera qu’amplifier : 1,1 milliard d’êtres humains n’a pas accès à l’eau potable d’après l’ONU et 2,6 milliards n’ont même pas accès à des équipements sanitaires de base (Millenium Development Report 2005).
Le précédent Forum mondial de l’eau d’Istanbul en 2009 avait délivré une déclaration finale décevante puisque la ressource avait été reconnue comme un « besoin humain fondamental » et pas comme un « droit ».
Dans la perspective du Forum de 2012, les professionnels des différents secteurs concernés (Energie, transport, alimentation…) seront amenés à collaborer avec les décideurs publics afin de réaliser des avancées concrètes, techniquement réalisables. Une implication multi-niveaux est prônée dans cette optique, à l’échelle locale. En France, c’est une loi de 2005, dite « Oudin-Santini », qui intègre cette exigence.
L’Union européenne a de son côté progressé dans ce domaine avec la directive-cadre Water Framework entrée en vigueur en 2000 et sa communication sur la rareté de la ressource en eau et la sécheresse dans l’UE, adoptée en 2007.
Mardi 1er juin, le commissaire à l’Environnement Janez Potočnik a enfin ouvert la Semaine verte à Bruxelles avec quatre jours de débats consacrés à la biodiversité, soumise à la richesse de « l’or bleu ».