Le sommet des chefs d’État et de gouvernements européens a lieu dans un contexte particulièrement tendu. Lundi 14 juin, l’agence Moody’s a annoncé qu’elle dégradait une nouvelle fois la note de la dette grecque. Le même jour, des rumeurs insistantes faisaient état d’une future demande d’aide financière de la part de l’Espagne. Des bruits démentis par Madrid.
Aussi les dirigeants européens se pencheront-ils sur la gouvernance économique de l’UE. «Le renforcement de la coordination des politiques économiques constitue une priorité…
La Commission en défense
Accusée de ne pas avoir réagi suffisamment tôt à la crise, la Commission européenne devrait profiter du sommet européen pour se défendre. «On n’a pas découvert la situation en mars", proteste Olivier Bailly, l’un des portes-paroles de l’institution. "Au cours des cinq dernières années, nous n’avons jamais validé les comptes grecs. Voilà cinq ans que nous tirons la sonnette d’alarme. Mais les ministres de l’Économie et des Finances ne suivaient pas.» Le président José Manuel Barroso s’est d’ailleurs rendu à Berlin, vendredi 11 juin, trois jours avant Nicolas Sarkozy.