Loi sur les polluants « éternels » : pourquoi ça PFAS au Sénat

La Chambre haute va examiner, et vraisemblablement adopter, ce jeudi 30 mai, la proposition de loi écologiste sur les PFAS. Le résultat d’un compromis tacite entre groupes politiques sur une initiative perçue comme un « moindre mal », que la droite approuve du bout des lèvres. L’arrivée du texte au Sénat avait pourtant commencé sous de mauvais auspices.
30 mai 2024 à 7h45
Environnement
Contrairement à l'Assemblée, où Roland Lescure (Industrie) était au banc, c'est Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, qui siégera au Sénat pour l'examen de la PPL sur les PFAS, le 30 mai. — Xose Bouzas/Hanslucas

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Même s’ils en ont soustrait les ustensiles de cuisine, les députés n’ont pas déshabillé la proposition de loi écologiste visant à lutter contre les « polluants éternels », adoptée à l’unanimité le 4 avril. Suivi jusque-là par sa majorité dans ce dossier, le gouvernement, qui refuse de devancer l’UE, a subi cette fois un cinglant désaveu.

Ce qu’il faut retenir du bilan de la mission gouvernementale sur les « polluants éternels »

Le rapport sur les PFAS du député Cyrille Isaac-Sibille, présenté le 7 février, suit la position tenue jusqu’ici par son commanditaire, l’exécutif, en prônant l’alignement de la France sur les initiatives européennes. Mais il propose quelques dispositions nationales, comme l’interdiction des rejets industriels ou la mise en œuvre d’un système de pollueur-payeur.

Comment Paris, qui veut la peau des « polluants éternels » à Bruxelles, joue la montre à domicile

Soutien d’une interdiction généralisée des PFAS dans l’UE, promue par un quintette d’États volontaristes, le gouvernement s’est évertué jusqu’ici à maintenir le statu quo dans le droit national. Des décisions de justice et/ou des voix dissonantes au sein de la majorité pourraient toutefois venir bousculer cette posture attentiste.

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Le très attendu projet d’interdiction européenne des PFAS a été rendu public, comme promis, le 7 février. L’ampleur est inédite. Pour la première fois, les États s’attaquent à l’ensemble de ces substances ultrapersistantes, en prenant soin toutefois de ne pas mettre leur industrie en difficulté. La route est encore longue, mais le ton est donné.

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