La crise du gaz entre la Russie et la Biélorussie se poursuit. Mardi 22 juin, la Biélorussie a décidé d’interrompre la livraison de gaz russe à destination de l’Europe. La veille, Moscou avait annoncé qu’elle réduisait ses exportations de gaz à destination de son voisin à hauteur de 15%. La limitation est passée à 30% mardi et pourrait atteindre jusqu’à 85%.
Contexte
Selon la Commission européenne, 6, 25% de la consommation totale de gaz de l’UE transite par la Biélorussie, ce qui représente 20% des importations européennes en gaz russe.
La dernière crise du gaz a eu lieu en janvier 2009 entre l’Ukraine et la Russie. Le conflit opposant Moscou à la compagnie ukrainienne Naftogaz, accusée de détourner frauduleusement du gaz russe, a eu des conséquences dommageables en Europe. Les États d’Europe de l’Est, dont l’extrême dépendance à l’égard du partenaire russe est aggravée par la faiblesse de leurs stocks, ont largement pâti de l’arrêt de la fourniture de gaz.
L’UE n’est pourtant pas dépourvue d’instruments juridiques visant à sécuriser les approvisionnements en gaz naturel. Une directive, en date de 2004, a posé les jalons d’une approche commune dans ce domaine.
Mais le dispositif s’est révélé insuffisant face à l’acuité des pénuries résultant du conflit russo-ukrainien. Afin d’éviter la répétition d’un tel scénario, le Parlement européen et le Conseil des ministres de l’énergie ont enjoint la Commission, en février 2009, de proposer de nouvelles règles permettant écarter les risques liés aux ruptures d’approvisionnement. Une proposition de règlement a été formulée par l’exécutif européen en juillet 2009. Examiné par le Conseil, il doit être approuvé par le Parlement.