Le géant russe Gazprom et les entreprises européennes Uniper, Shell, OMV et Engie ont l’intention d’investir dans un nouveau gazoduc reliant la Russie directement à l’Allemagne, en passant par la mer Baltique. L’objectif du projet, annoncé en juin 2015 , est de doubler la capacité de transport du gazoduc Nord Stream 1, en service depuis 2011. Les deux nouvelles conduites d'une capacité de 55 milliards de mètres cubes par an pourraient être mises en service fin 2019, d'après les entreprises…
Le débat autour de Nord Stream 2
Le 7 mars, plusieurs gouvernements de l’Europe de l’Est ont écrit au président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, pour lui demander de s’opposer à la construction de cette infrastructure.
La Pologne, la République tchèque, l’Estonie, la Hongrie, la Lituanie, la Slovaquie, la Lettonie et la Roumanie affirment que le projet est incompatible avec l’« Union de l’énergie », menaçant la sécurité d’approvisionnement de l’Europe. Un avis que ne partagent pas l’Allemagne, la France, les Pays-Bas et l’Autriche, favorables à Nord Stream 2.
Auparavant, cette discorde avait même entraîné un débat au plus haut niveau politique, entre chefs d’État et de gouvernement, au Conseil européen de décembre 2015.