A force de laisser l’espace politique inoccupé, d’autres le remplissent. Cette réalité se reflète dans l’état des relations franco-néerlandaises : effervescentes pour Marine Le Pen et son homologue eurosceptique Geert Wilders. Tout juste tièdes pour les deux gouvernements (voir encadré).
« Les Néerlandais hésitent. On veut les convaincre de ne pas tomber dans la politique britannique », explique l’entourage de François Hollande, dont le déplacement du 20 janvier à la Haye et Amsterdam servait aussi à relancer des formes concrètes de coopération entre…
France-Pays-Bas, combien de divisions ?
Taxe sur les transactions financières, budget européen, aide alimentaire européenne, capacité financière de la zone euro, harmonisation de l’impôt sur les sociétés… On ne compte plus le nombre de dossiers où Paris et La Haye ont des volontés contraires.
A quelques exceptions près, comme le détachement des travailleurs ou le quatrième paquet ferroviaire, pour lequel le plat pays fait une entorse à sa réputation libérale, estimant que l’ouverture à la concurrence des lignes nationales n'est pas un gage d'amélioration de la qualité du service.
A noter également, la reconnaissance du rôle "contracyclique" de la Banque européenne d'investissement, figurant dans la déclaration commune. Une manière de rééquilibrer le discours néerlandais, volontiers axé sur la rigueur budgétaire.