L’année 2015 commence mal pour les salariés de MyFerryLink. Le Tribunal d’appel de la concurrence (CAT) a confirmé l’avis de l’Autorité de la concurrence britannique (CMA) interdisant aux ferries de la compagnie de desservir le port de Douvres, tant qu’ils appartiendront à Eurotunnel. La position de ce dernier, déjà opérateur de la traversée de la Manche par le train, est jugée dominante, au point de fausser la concurrence.
Impuissants face à la justice britannique, gouvernement français et acteurs économiques tentent…
Deux ans de procédures judiciaires
Après la liquidation de l’entreprise SeaFrance en janvier 2012, les salariés s’étaient réunis en Scop pour poursuivre leur activité. De son côté, Eurotunnel avait acheté trois bateaux, qu’elle loue à la Scop SeaFrance. En juin 2012, la compagnie My Ferry Link est née.
La justice britannique a estimé que ce processus équivalait à une fusion entre Eurotunnel et SeaFrance. Eurotunnel est déjà opérateur de la traversée de la Manche via le ferroviaire. La CMA juge cette position dominante, au point de fausser la concurrence. Elle lui interdit donc de poursuivre son activité.