Le programme Société numérique, c’est 5 personnes et un budget de 360 000 euros. Que répondez-vous quand on vous dit que la question des usages est le parent pauvre des politiques publiques sur le numérique actuellement ?
L’Agence du numérique, créée en 2015, regroupe le plan France très haut débit, l’initiative French Tech et le programme Société numérique , anciennement la délégation aux usages de l'internet (DUI), qui agissait depuis 2003 pour l’État. L’Agence vient de sortir son premier rapport…
« Internet est un facteur de correction des inégalités de capital social »
Menée par l’observatoire M@rsouin et la Fondation internet nouvelle génération (FING) avec le soutien du programme Société numérique, l’enquête Capacity entend « mieux comprendre si les Français (et parmi eux, quels groupes sociaux) bénéficient tous au même degré des potentialités offertes par internet en termes d’augmentation de leur pouvoir d’agir ».
Ses premiers résultats ont été publiés le 23 mars 2017. On y apprend, entre autres, que 55 % des internautes ne pensent pas qu’internet leur a « permis de s’ouvrir à d’autres milieux sociaux ». Plus les revenus sont bas, moins ils ont répondu par la négative. « Internet est un facteur de correction des inégalités de capital social », analyse l’étude.
Sur l’encapacitation politique, elle est faible : « Les Français ne semblent pas voir dans internet un moyen de participer davantage politiquement. »
Ce travail, financé par l’Agence nationale de la recherche, s’inscrit dans le cadre du World Internet Project (WIP), dont le but est d’avoir des indicateurs communs au niveau international.