C’est le petit groupe européen de régulateurs qui rêve de son émancipation depuis des années. L’Erga, qui regroupe l’Arcom et ses homologues européens, doit enfin l’obtenir dans le futur règlement sur la liberté des médias, l’Emfa. Le changement intervient alors que les régulateurs de l’audiovisuel prennent une place centrale dans la régulation du numérique, une partie d’entre eux promettant de devenir les autorités de coordination du DSA.
Karim Ibourki, président du CSA belge et de l’Erga, nous livre les détails…
C’est quoi le règlement sur la liberté des médias ?
Le règlement, présenté à la mi-septembre par la Commission européenne, doit protéger le pluralisme des médias, l’indépendance des rédactions et les journalistes, y compris de la surveillance par les États, en utilisant les outils juridiques du marché intérieur. Il instaure un critère de pluralisme dans le mécanisme de contrôle de concentration, et fait de l’Erga un conseil capable de coordonner strictement les actions de chaque régulateur des médias audiovisuels. Ce nouveau projet de règlement concerne aussi la régulation des contenus. Il doit ainsi donner du poids aux éditeurs de presse face aux plateformes. Relire Médias sous tutelle : le remède de Bruxelles.