« On n’a pas de boule de cristal pour dire comment ça va se passer. » Certes, les lobbys européens de la tech n’ont pas de pouvoir de clairvoyance. Mais la perspective d’un second mandat de Donald Trump, doublement victorieux avec sa majorité au Sénat, interroge les lobbyistes sur la bonne stratégie à adopter pour naviguer sur les eaux incertaines des relations transatlantiques.
Côté DMA et DSA : des procédures en pagaille
La maison mère de Google, Alphabet, est visée par
deux enquêtes pour non-conformité dans le cadre du DMA. L’une concernant
ces pratiques d’autopréférence sur son moteur de recherche, l’autre sur sa politique, dite « anti-steering », empêchant les développeurs d’orienter les utilisateurs vers leurs propres services. L’App Store d’Apple est accusé de
pratiques « anti-steering » et le navigateur de la firme de Cupertino, Safari, est suspecté de restreindre les choix de navigateur de ses utilisateurs. D’abord pressée par la CJUE de revoir son modèle de collecte des données, Meta essuie depuis les critiques de divers régulateurs sur
son système « ciblage ou paiement ». Amazon serait
« susceptible » d’être visée par une enquête de la Commission pour son « autofavoritisme », qui s’exerce au détriment des vendeurs tiers. Côté DSA, X est en passe de devenir la première très grande plateforme sanctionnée par la Commission pour des problèmes de conception et de modération. L’affaire est brandie par Elon Musk pour justifier sa lutte en faveur de la liberté d’expression à l’américaine et la défense des discours conservateurs en ligne.