S’il fallait résumer les accomplissements du Partenariat oriental ? Des accords d’association signés avec trois des pays partenaires sur six, des régimes allant de la facilitation de l’obtention de visas à leur suppression avec cinq des partenaires sur six, et une coopération multilatérale relativement mal dotée.
Est-ce plutôt un succès ou un échec ? La question qui planera cette semaine sur la Bibliothèque nationale de Riga, siège de la présidence lettonne du Conseil de l’UE, en appelle immanquablement une autre.…
Inflexion allemande
Le Partenariat oriental n’a jamais été une priorité de Berlin. « Comme pour l’Union pour la Méditerranée, l’Allemagne n’était pas spécialement partante pour instituer une régionalisation de la politique de voisinage. Mais puisque cette innovation a eu lieu, elle y a cherché son intérêt, comme toujours », commente une source française dans une institution bruxelloise qui ne peut pas être nommée.Au début du Partenariat, « l’Allemagne se contentait de tenter d’inclure des projets associant la Russie et de ne pas la provoquer », se souvient Stefan Mesteir, du think tank Deutsche Gesellschaft für Auswärtige Politik (DGAP). Mais avec le durcissement de la politique russe et la guerre en Ukraine, « on assiste à un changement vers une approche plus équilibrée » de l’Allemagne à l’égard des pays du Partenariat. « Sans volonté pour autant de le développer sérieusement », observe le chercheur.