Pour le président du groupe socialiste, la question de la majorité à obtenir domine le débat législatif au Parlement européen. L’Europe est majoritairement à droite, avec 18 chefs d’État sur 27, 20 commissaires libéraux, 289 députés PPE, contre 212 pour le PSE. Le président du PSE, Martin Schulz, considère que « le groupe socialiste a habilement évité que cette majorité de droite n’impose sa volonté », et cite l’exemple de la directive sur le temps de travail.
Le Parlement européen,…
CINQ ANNEES QUI FERONT DATE
Cette sixième mandature, bien que stigmatisée par l’échec du Traité constitutionnel et la crise économique mondiale, possède une dimension particulière pour les deux groupes.
Pour Joseph Daul, ces cinq années ont été marquées par le développement des compétences du Parlement. Le nombre de thématiques traitées en codécision a augmenté, ce qui a permis à l’assemblée de mener plus de discussions avec la Commission et le Conseil. « De mes deux mandats d’eurodéputés, c’est celui de 2004-2009 que j’ai préféré », indique d’ailleurs Joseph Daul.
Pour le PSE, la mandature 2004-2009 a représenté un défi interne. La majorité de droite et l’arrivée des dix nouveaux États membres l’ont forcé à mener une réflexion de fond sur les valeurs communes des socialistes européens. Lors de la dernière réunion du PSE, rapporte une eurodéputée, le président Schulz a ainsi remercié les membres de son groupe de s’être montrés soucieux de dépasser leurs différences. Au PSE, on considère ainsi que cette réflexion a conduit à établir en 2009 un programme plus « pragmatique » que celui de 2004.
Quand on parle de « programme politique », Martin Schulz et Joseph Daul reviennent inéluctablement sur les limites du Parlement, qui ne détient pas l’initiative législative. Une limite qui fait dire à M. Schulz qu’un programme de groupe doit avant tout soutenir un ensemble de valeurs.