«Il faut développer les transports durables, moins polluants et moins gourmands en énergie.» Lors du discours d’ouverture du premier Forum du Rail européen «Fret sans frontières» le 29 octobre, le Secrétaire d’État aux transports, Dominique Bussereau, a rappelé l’importance du fret ferroviaire par rapport aux exigences de réduction des émissions carbones. «Le fret ferroviaire a des atouts majeurs devant lui et les pouvoirs publics français ne souhaitent pas mettre la pédale douce sur les investissements en la matière», a-t-il ajouté.…
CONTEXTE :
L’union européenne a trouvé un accord sur la libéralisation du fret en octobre 2007. Mais la place du fret diffère profondément d’un État membre à l’autre. Si dès le milieu des années 1990, plusieurs pays européens – Allemagne, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède, Autriche – ont anticipé l’ouverture du marché du rail européen, la France a été nettement plus lente à s’adapter aux mutations du système ferroviaire européen souhaitées par Bruxelles. Alors que l’attrait du fret est dynamisé par les objectifs de lutte contre le réchauffement climatique, la France tente de combler son retard, en particulier avec les lois liées au Grenelle de l’Environnement – la loi Grenelle I du 21 octobre 2008 prévoit ainsi de faire passer la part du fret non routier de 14 à 22% d’ici 2022.