«Des prix du carbone élevés sont un levier très puissant pour l’énergie issue du gaz», a déclaré Ian Cronshaw, chef de la division « Diversification de l’énergie » de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Il s’adressait à des représentants de l’industrie du gaz naturel liquéfié (GNL) à Bruxelles le 30 avril.
Il a soutenu que des prix forts, aux environs de 25 à 28 € la tonne, constatés début 2008, conféraient aux sociétés de gaz un important avantage compétitif. Ce…
CONTEXTE
Depuis 2005, quelque 10 000 grands établissements industriels européens sont obligés d’acheter et de vendre des "droits à polluer" - plus précisément, à émettre des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Ce nouveau système, appelé ETS (lire le dossier d’EurActiv.fr sur le paquet énergie-climat), permet aux entreprises dépassant leurs plafonds d’émissions de gaz à effet de serre d’acheter des quotas auprès d’entreprises plus performantes sur le plan environnemental et contribue à atteindre les objectifs de l’UE dans le cadre du protocole de Kyoto.
Initialement, les crédits de CO2 étaient alloués grossièrement et en quantité, poussant à la baisse des prix du carbone au cours de la première phase (2005-2007). Pour éviter un nouvel effondrement du marché du carbone, la Commission a établi un plafond européen de CO2 de 2,08 milliards de tonnes pour la période 2008-2012, procurant aux États membres 10 % supplémentaires de quotas d’émission que ce qui était requis au cours de la deuxième période (EurActiv.com 29/10/07).
Néanmoins, les derniers mois ont vu une baisse significative des prix. En effet, les émissions industrielles ont diminué en raison du ralentissement économique, laissant les entreprises avec un surplus de quotas.
En décembre 2008, les États de l’UE se sont accordés pour réviser le système afin de renforcer les réductions des industries. Le nouveau système, qui devrait entrer en vigueur en 2013, plafonne les émissions à un maximum de 1,72 milliards de quotas, ce qui devrait ramener les émissions industrielles totales de l’UE à 21 % en dessous des niveaux de 2005 avant 2020. Le compromis entre les institutions ne prévoit un fonctionnement basé sur les seules enchères qu’à partir de 2027.