Ce dont l'Europe a besoin en matière de santé, c'est d'une meilleure application des textes existants. C’est la position qu’a défendue Yann Le Cam, lors d’un séminaire organisé au Parlement européen le 30 juin et intitulé « Ce que l’Europe devrait commencer, arrêter ou faire différemment en matière de politique de santé ». Le directeur général d’Eurordis (une alliance non gouvernementale d'associations de patients atteints de maladies rares) a tout particulièrement évoqué les lacunes de la
directive 2011/24/UE
sur les…
Accessibilité des médicaments innovants
D'après nos données, 30% des patients atteints de maladies rares éprouvent des difficultés à accéder à des médicaments approuvés. Cela s'explique de plusieurs manières : en fonction du comportement des États membres, qui peuvent avoir des difficultés à accéder au marché (par manque d'expertise ou parce qu'ils ne sont pas intéressants pour les entreprises pharmaceutiques) ou décider de ne pas négocier le prix de médicaments destinés. Ou encore parce que le règlement sur les médicaments orphelins donne une exclusivité de marché pour 10 ans, ce qui ne structure pas l’accès au marché. Donc, il n'y a pas de marché unique du médicaments orphelins. On voudrait donc que les organismes payeurs des États membres collaborent ensemble pour évaluer la valeur des médicaments et négocier le prix avec l'industriel au niveau européen sur la base de la valeur du produit, du nombre de patients, etc. Cela donnerait un accès immédiat à l'industriel. Les États membres les plus engagés sur ce volet sont la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, l'Autriche, l'Italie et le Portugal. L’Irlande, Bulgarie, Roumanie et Croatie étudient la question. Ceux qui n’ont pas intérêt ou envie sont le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France parce qu’ils on un plus gros volume de patients et parce qu’ils ont d’autres intérêts (politique industriel et de création d’emploi).