Un événement sans précédent aura lieu au Comité des régions de l'UE (CdR), le 4 juin à Bruxelles. Les régions de toute l'UE vont tenter d'attirer l’attention de prétendants inattendus : les banques chinoises. A cette occasion, certaines des plus grandes banques publiques chinoises chercheront des opportunités d'investir dans le plan Juncker pour les infrastructures, a appris
Europolitics
. Les régions européennes sont invitées à présenter des projets d'infrastructures pour convaincre les banquiers chinois de les financer, dans le cadre…
Trois questions Jyrki Katainen
La Chine ou d’autres pays tiers peuvent-ils prendre part au plan ?Le but du plan d'investissement pour l'Europe est de renforcer la compétitivité de l'Europe et de stimuler les investissements pour créer des emplois. Il se fonde sur une utilisation intelligente de l'argent public pour aider à débloquer des liquidités disponibles, mais inexploitées du secteur privé. L'UE enregistre une baisse significative des investissements depuis 2007-2009.Il était important pour la Commission de présenter un Plan qui soit ouvert à des tiers, y compris les entités hors de l'UE. Ceci est énoncé dans la proposition de règlement créant un Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS), qui encadre juridiquement le nouveau véhicule d'investissements. La négociation du règlement est en cours entre les co-législateurs de l'UE (les Etats membres et le Parlement européen), en vue de conclure les négociations en juin 2015.Les autorités chinoises ont-elles exprimé leur intérêt à prendre part à ce plan ? Si oui, dispose-t-on de chiffres ?La Commission a été contactée par des intervenants de l'extérieur de l'Europe, y compris de Chine, mais ne s’est pas vu présenter de propositions ou de chiffres par la Chine ou ailleurs. La Commission se réjouit de la poursuite du dialogue avec toutes les parties intéressées.La Commission a-t-elle limité cette participation ? Qu’en est-il du transfert de technologie ? De la sécurité ?L'UE est ouverte à l'investissement. Contrastant avec les autres libertés fondamentales inscrites dans le traité de l'UE - qui sont limitées au marché unique de l'UE - le principe de la libre circulation des capitaux vaut aussi pour les investissements en provenance de pays tiers. En ce qui concerne le plan d'investissement, le FEIS sera actif dans toute une gamme de secteurs ayant un intérêt stratégique européen - du haut débit et des infrastructures de transport à l'éducation, la recherche et l'innovation. Le but premier est de créer des emplois et de la croissance. L'origine d'un investisseur ou d'un promoteur de projet n’est pas pertinente dans ce contexte.