« La survie même de l'Union est en jeu avec la crise migratoire ». Le président du Parlement européen, Antonio Tajani, ne tourne pas autour du pot quand il lâche cette phrase, le 13 juin. L'échec du mini-sommet du 24 juin et les tensions anticipées pour la rencontre des dirigeants européens des 28 et 29 juin risquent de lui donner encore un peu plus raison.
Italien, il sait très bien que le ministre de l’Intérieur, issu des rangs de la…
L’impossible réforme de Dublin
Le règlement de Dublin impose au pays européen où arrivent les migrants de traiter les demandes d’asile et de renvoyer ceux dont les requêtes ont été rejetées. Mais les retours sont un échec. En France, seul 1 débouté du droit d’asile sur 10 quitte le pays. Après six mois, il peut tenter de passer dans un autre pays de l’UE pour soumettre une nouvelle demande de protection. Dans son projet de réforme présenté en 2016, la Commission européenne a cherché à imposer une redistribution obligatoire des demandeurs d’asile avec des quotas pour aider les pays en première ligne. Cette mesure a immédiatement braqué les pays d’Europe centrale et nourri la rhétorique anti-immigrés.