Petit pays à forte croissance, avec une hausse des salaires réels de 0,7% par an entre 2002 et 2014 et un taux de chômage autour de 3%, la Suisse continue d'exercer une forte attraction en direction des travailleurs de l’UE. Même si le PIB a reculé de 0,2% suite à la forte appréciation du franc par rapport à l’euro, le dernier rapport de l’Observatoire sur la libre circulation des personnes, rendu public par le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO), le…
La concurrence sur les salaires existe
L’Observatoire admet que la concurrence induite par la main-d’œuvre sur l’UE s’est durcie pour les travailleurs indigènes dans certaines régions limitrophes de la Suisse et sur certains segments économiques. Ainsi dans la Suisse italienne, jouxtant l’Italie du nord, et à Bâle et à Genève, notamment en raison de l’appréciation du franc suisse par rapport à l’euro, l’attrait de la Suisse, en tant que lieu de travail, s’est encore renforcé pour les personnes habitants dans les zones frontalières. Au Tessin italianophone, à Bâle et à Genève, le taux des travailleurs frontaliers s’élève à un quart des actifs.A noter toutefois que de manière générale, la forte immigration des travailleurs de l’UE a ralenti le vieillissement de la population et donc allégé la charge des assurances sociales suisses. Seule, l’assurance-chômage a dû faire face à des coûts supplémentaires. Dans l’ensemble les ressortissants de l’UE ont contribué à hauteur de 25% et perçu 31% des prestations.