Décisions retardées, échanges d’amabilités par emails… Les députés européens sont toujours tiraillés. Doivent-ils s’imposer à eux-mêmes de rencontrer uniquement les lobbyistes inscrits au registre de transparence européen ? Le débat fait rage. Et ni la Conférence des présidents de groupe du Parlement, ni le Bureau de l'institution ne parviennent à trancher. Une réunion de ce dernier, lundi 1er octobre, s’est de nouveau soldée par un échec.
Menace juridique
La réforme est lancée depuis quinze mois ( relire notre article ).…
Pousser plus loin la logique de 2014
Dans la logique de la Commission, il faut que cet accord entre les trois institutions oblige les lobbyistes à s'inscrire dans le registre s'ils veulent pouvoir exercer leur métier correctement.
Cela fait suite à la décision du président de l'exécutif du 1er décembre 2014. Depuis cette date, les commissaires, leurs cabinets et directeurs généraux ne rencontrent que des organisations enregistrées et doivent déclarer les rendez-vous publiquement. Cette simple mesure a forcé, dans les jours qui ont suivi, Goldman Sachs ou The Royal Bank of Scotland à rejoindre le registre.
Ainsi, selon le site IntegrityWatch, en presque 4 ans, la Commission a listé plus de 20 000 rencontres avec des représentants d’intérêts. Au 1er octobre 2018, on dénombrait près de 11 835 organisations inscrites au registre, dont plus de 7 000 depuis l’arrivée de Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission.
« Le registre est maintenant un passage obligé » pour rencontrer les décideurs politiques de la Commission européenne souffle une source à la Commission.
Cependant, la Commission refuse d’étendre cette obligation aux chefs d’unité ou chargés de mission qui travaillent sur les propositions législatives.