« Nous nous sommes retrouvés bloc contre bloc. C’est pour ça que nous avons échoué. » L'équipe du nouveau président du Conseil européen ne se voile pas la face. Le sommet des 20 et 21 février dédié au budget 2021-2027 de l'Union a d’emblée tourné à l’affrontement ( lire notre récit ). D’un côté le Néerlandais Mark Rutte et ses alliés danois, suédois et autrichien du groupe des Frugaux. En face, « les amis de la cohésion », dix-sept pays…
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Outre fixer les grandes orientations du bloc, le Conseil européen intervient dans de plus en plus de dossiers législatifs. Bien au-delà de la simple nécessité de répondre à l’urgence des crises. Dix ans après sa création, le concile des chefs d’État et de gouvernement est devenu l’institution clé.
La présidence du Conseil européen, une influente fonction que ses occupants façonnent à leur image
En l’absence d’une fiche de poste détaillée, la présidence du Conseil européen évolue d’un occupant à l’autre : Herman Van Rompuy, discret, agissant en coulisses, ou Donald Tusk, plus engagé… Dans ces conditions, qu’attendre du mandat de Charles Michel, alors que la place des chefs d’État et de gouvernement ne cesse de grandir dans le jeu institutionnel ?