Gordon Sondland n’est pas un diplomate ordinaire. Homme d’affaires qui a fait fortune dans l’hôtellerie, originaire de la côte ouest américaine, c’est un proche du parti républicain.
Débarqué à Bruxelles il y a un an comme ambassadeur auprès de l’UE, sa mission tranche avec celle de ses prédécesseurs. Au lieu "d'essayer de cajoler" l’Europe comme il le dit lui-même, au nom "de notre longue et chère histoire commune", il est l’heure pour l’ambassadeur d’avoir des discussions "franches et difficiles" sur…
La tradition américaine de nominations « politiques » pour ses ambassadeurs
Les postes d’ambassadeur américains sont rarement occupés par des diplomates de carrière, mais par des personnalités proches du Président ou du parti au pouvoir (anciens politiques, donateurs, hommes d’affaires de la galaxie du parti, etc.). « Beaucoup de chefs d’État préfèrent des nominations politiques », selon Gordon Sondland. Et Donald Trump « est tout le temps disponible […] quand j’ai besoin de lui parler, il prend mes appels et répond ». Cependant, avec certaines nominations politiques « c’est le numéro 2 [de l’ambassade, qui est toujours un diplomate de profession] qui gère la boutique » rappelle Pierre Vimont. Environ 200 diplomates américains travaillent à Bruxelles sur les sujets européens.