Du G20, Christian de Boissieu « n’attend pas grand-chose ». Le président délégué du Conseil d’analyse économique signale le « dialogue de sourds » entre l’Europe et les États-Unis, qui critiquent les plans de rigueur continentaux.
L’adoption d’une taxation bancaire ne lui semble d’autre part pas convaincante alors que la condition d’une Europe unie n’est pas remplie, bien que Londres, Paris et Berlin se soient accordés sur ce point.
Même constat pour la question de la calibration des fonds propres,…
Les attentes de Van Rompuy et Barroso pour le G20
A quatre jours du sommet du G20 à Toronto, les présidents du Conseil européen et de la Commission, Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso, ont adressé le 22 juin une lettre conjointe aux dirigeants du G20, pour faire part de leurs attentes.
Assurer une « croissance forte, soutenable et équilibrée » est présentée comme la priorité, en vue duquel tous les acteurs du G20 « doivent faire leur part ».
La consolidation budgétaire et fiscale pour diminuer les déficits et les ratios de la dette constitue un corollaire important. D’où la nécessité du G20 de s’accorder sur une stratégie de sortie de crise, cordonnée et différenciée selon les pays pour assurer la viabilité des finances publiques. Van Rompuy et Barroso souhaitent voir cette consolidation des finances publiques engagée au plus tard en 2011 et être accompagnée de réformes structurelles, jouant sur l’emploi et la productivité.
Tous deux expliquent que la contribution européenne au rééquilibrage de la croissance mondiale passe par la stratégie 2020 et saluent la décision de la Chine de réformer son système de change.
Ils réclament que le G20 « réaffirme son engagement à réformer les marchés financiers d’une manière cohérente et coordonnée » dans la droite ligne des décisions prises lors du dernier sommet du G20 à Pittsburgh.
Se déclarant confiants sur un accord avant la fin 2010 sur l’amélioration de la qualité du capital et les exigences supplémentaires de liquidités, Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso appellent à plus de transparence et d’élasticité des marchés. Des propositions pour l’UE seront faites à ce sujet en septembre, précisent-ils.
Suivant le désir européen de mettre en place des systèmes de leviers ou de taxes sur les institutions financières, pour limiter les risques systémiques, ils considèrent que l’introduction d’une taxe bancaire globale « devrait être explorée et développée ».