Le Président Xi Jinping a bien un « rêve chinois », mais qui ne coïncide pas avec les attentes des entreprises de l'UE. La Chine est en passe de devenir la plus grande économie du monde, mais les entreprises européennes qui y sont actives sont de plus en plus pessimistes quant à leurs perspectives.
Ce paradoxe va planer sur le prochain sommet annuel UE-Chine le 29 juin à Bruxelles, où les dirigeants vont célébrer en fanfare le quarantième anniversaire des…
Technologie : chance ou risque ?
Le manque de protection des droits de propriété intellectuelle demeure un obstacle majeur pour les investissements de l'UE en Chine. Plus de deux tiers des entreprises européennes qui se livrent à de la recherche et développement se sont abstenues d'avoir un centre de R&D en Chine, et celles qui en ont une activité de R&D ont toujours tendance à utiliser leurs centres pour la localisation des produits. « Elles contribueraient davantage à l'économie chinoise si elles se sentaient plus à l'abri des menaces telles que la substitution de l'importation et les tentatives de transfert de technologie » dit la Chambre de commerce européenne, espérant utiliser ceci comme un levier à un moment où la Chine cherche activement des technologies pour moderniser son secteur manufacturier. Pourtant, la question reste un dilemme pour les entrepreneurs européens. « Vous avez deux options : construire une forteresse, ou essayer de courir plus vite qu'eux. Nous choisissons la dernière option », explique Philippe Tour, d’Arkamys.