« C’est le gouvernement de Michel Barnier. » Ce 24 septembre, un conseiller élyséen prend acte de la composition du nouveau gouvernement, fruit de la coalition entre le camp présidentiel et la droite républicaine. À coups d’éléments de langage, son entourage dessine un Président se mettant en retrait : « Les fils ont été coupés avec Matignon. » Désormais, « le Président préside, le gouvernement gouverne ». Fini l’interventionnisme aigu du chef de l’État dans les politiques publiques. On est…
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Les affaires européennes, l’autre arène d’une éventuelle cohabitation
Alors qu’Emmanuel Macron a renvoyé la constitution d’un nouveau gouvernement à l’après-Jeux olympiques, l’hypothèse d’une cohabitation dans les mois à venir reste envisageable. Quel que soit le casting, aucun des trois blocs n’aura de majorité absolue et le camp présidentiel sera diminué. Une situation inédite. La politique européenne, sur laquelle le couple exécutif s’est toujours efforcé d’apparaître uni lors des précédentes cohabitations, pourrait en pâtir.
En cas de cohabitation, quel pouvoir restera-t-il à Emmanuel Macron ?
Au soir du 7 juillet, Emmanuel Macron pourrait connaître une cohabitation, vingt-sept ans après celle de Lionel Jospin et Jacques Chirac. À l’époque, les deux hommes étaient parvenus, non sans frictions, à s’entendre sur la répartition des pouvoirs. Les négociations s’annoncent autrement difficiles en cas d’accession à Matignon du RN ou d’une gauche de « rupture ». Les cartes à la main du Président seraient considérablement réduites.