La position que va adopter le Parlement européen (PE) sur les façons de redonner de la vigueur à l’Union pour la Méditerranée (UpM) les 27 et 28 avril 2010 pourrait être décisive.
Peu avant le second sommet des chefs d’États et de gouvernements de l’Union pour la Méditerranée, prévu à Barcelone en juin 2010, un rapport sur les développements de l’Union pour la Méditerranée, dirigé par le député européen (PS - S&D) Vincent Peillon doit être présenté devant la commission…
Contexte :
L’Union pour la Méditerranée (UpM) a été lancée lors du Sommet de Paris le 13 juillet 2008 sous la présidence française de l’Union européenne. Elle compte 43 États membres, ainsi que la Ligue arabe qui siège lors des réunions mais n’a pas le statut de membre à part entière.
L’UPM a repris les acquis du processus de Barcelone ou partenariat Euromed, initié en novembre 1995 sous l’impulsion de l’Union européenne. Le processus de Barcelone souffrait cependant de certaines faiblesses auxquelles Paris (et non Bruxelles) a voulu remédier.
Il existait ainsi un déséquilibre fondamental entre les pays du Nord et les pays du Sud, dans le partenariat Euromed, les pays du Nord ayant manifestement plus de poids politique. L’Union pour la Méditerranée procède à un rééquilibrage en instituant notamment une co-présidence. Elle est assurée depuis 2008 par l’Egypte et la France. L’UpM permet une meilleure visibilité politique à cette organisation avec un sommet organisé tous les deux ans. Moins exclusive également, l’Union pour la Méditerranée accueille plus de membres que son prédécesseur.
Enfin, son mode de financement est particulier, il comprend à la fois un recours au financement public et privé. Le financement public est assuré en partie par l’Union européenne dans le cadre de sa politique de voisinage.