La Commission européenne voit grand : lors de la présentation du prochain cadre financier pluriannuel (2021-2027), mercredi 2 mai ( lire notre article ), elle a proposé un fonds de 25 milliards d'euros visant à fournir "un soutien financier et technique à tous les États membres en vue de la réalisation de réformes prioritaires".
À vrai dire, il ne s'agit pas tout à fait d'une nouveauté. Depuis 2015, une unité dédiée au soutien aux réformes structurelles existe à la Commission.…
Un fonctionnement opaque
Problème corollaire, il y a peu d’informations publiques sur les réformes soutenues.
Des exemples épars sont présentés en détail sur le site du programme, ainsi que des détails sur les priorités suivies chaque année, mais il n’y a pas de liste complète des projets soutenus et du montant alloué à chacun d’entre eux.
« Contrairement aux fonds structurels et d’investissement européens, on ne sait pas comment l’argent de ce programme est utilisé », résume Nicolas Brookes, directeur chargé de la politique régionale à la Conférence des régions périphériques maritimes. « Il y a un problème de transparence flagrant. »
La communication a volontairement été maintenue discrète du côté de la Commission. Après les difficultés rencontrées en Grèce, ses services ont préféré laisser chaque pays choisir de mettre en avant ou de conserver l’assistance discrète.
Pour 2018, la Commission a toutefois proposé à tous les États bénéficiaires de l’autoriser à communiquer davantage. Tous auraient donné leur accord… à l’exception d’un seul.