Le rôle que le captage et le stockage du carbone (CSC) peut jouer dans la lutte contre le changement climatique rencontrant de plus en plus d'adeptes dans le secteur de l'énergie, la Commission européenne entend inclure des "messages clés" sur le développement du CSC dans sa prochaine communication concernant son plan stratégique européen pour les technologies énergétiques (plan SET), prévu pour septembre 2015.
C’est ce qu’a déclaré Paula Abreu Marques, chef d'unité des énergies renouvelables et de la politique CSC…
Un pôle en mer du Nord
Les discussions sur le déploiement du CSC dans la région de la mer du Nord ont fait la une récemment car Mme Marques a laissé entendre que cette région a la possibilité de devenir un pôle du CSC.Le professeur Andre Faaij de l’Université de Groningen (Pays-Bas), qui intervenait comme modérateur du débat organisé à Bruxelles par l’European North Sea Energy Alliance (ENSEA) le 18 juin, partage l’avis de Mme Marques et a ajouté qu’en raison des possibilités de stockage de cette région, la mer du Nord “offre les meilleures conditions que l’on puisse imaginer pour déployer le CSC“.Soutenue par le Septième programme-cadre de la Commission, l’ENSEA a été créée en 2012. Il s’agit d’un consortium de “clusters” à forte consommation d’énergie en Norvège, en Allemagne, aux Pays-Bas et en Ecosse. Le but poursuivi par l’ENSEA est le développement d’un réseau qui favorisera le développement des connaissances en matière d’énergie et harmonisera les programmes de recherche par le biais d’une meilleure coordination afin de relever les défis liés à la transition énergétique dans la région, comme le déclin annoncé de l’extraction des combustibles fossiles. “Nous avons les anciennes infrastructures pétrolières et gazières dont le démantèlement pourrait être très coûteux. Les utiliser pour le CSC pourrait contribuer à modérer les coûts”, a déclaré M. Faaij.