Les entraves à l’adhésion turque à l’Union européenne ulcèrent David Cameron. Lors de sa visite officielle à Ankara, le premier ministre britannique a condamné, le 27 juillet, les résistances bloquant les négociations d’adhésion du pays, ouvertes en 2005.
« Quand je pense à ce qu’a fait la Turquie pour défendre l’Europe en tant qu’alliée de l’Otan et ce que la Turquie fait maintenant en Afghanistan aux côtés des alliés européens, cela me met en colère de constater que votre marche…
Une demande d’adhésion au long cours
L’intérêt communautaire de la Turquie a déjà une longue histoire d’un demi-siècle. Dès 1959, le pays demande en effet à devenir un membre associé de la Communauté européenne économique (CEE). L’accord d’Ankara, signé en 1963, prévoit la mise en place progressive d’une union douanière entre les deux zones.
Côté adhésion, la Turquie dépose une demande officielle à la CEE en avril 1987. Dix ans plus tard, son éligibilité à cette adhésion - à l’Union européenne - est confirmée par le Conseil européen de Luxembourg.
Entre temps, l’UE a instauré une union douanière avec la Turquie, en 1995. Différents partenariats révisés ont été signés durant la dernière décennie entre l’UE et la Turquie. La question de son adhésion stagne néanmoins depuis l’ouverture officielle des négociations fin 2005. Sur les 35 « chapitres » prévus dans la négociation d’adhésion, seule celui « Science et recherche » a été clôturé, en 2006, et des sujets restent bloqués comme le dossier chypriote.