La mission des institutions européennes ? Rien de moins que « détricoter 43 années d'acquis communautaires avec le Royaume-Uni. Ce sera un énorme travail », explique à Contexte un collaborateur bruxellois sous couvert d'anonymat.
« On ne connaît pas encore les priorités des Britanniques. C'est un immense foutoir, un saut total dans l'inconnu, mais il peut en sortir du bien », précise-t-il.
Une bonne synthèse de la zone grise dans laquelle se trouvent les institutions européennes.
Commission, Parlement et Conseil…
Brouhaha autour de la nomination de Michel Barnier
Le choix du Français est une décision de Jean-Claude Juncker. Elle a fait grincer des dents dans les États et au sein même de la Commission. D’aucuns voyaient cette mission confiée au Néerlandais Frans Timmermans, jugé beaucoup plus conciliant et donc favorable aux intérêts britanniques. Mais le Français a d’autres atouts.
Il a été ministre de l’Environnement, de l’Agriculture, des Affaires européennes et des Affaires étrangères, commissaire européen chargé de la politique régionale (1999-2004) puis responsable du Marché intérieur et des services financiers (2009-2014).
Au cours de ce dernier mandat, il a négocié l’Union bancaire avec seulement deux votes contre des Britanniques sur 42 textes. Il est apprécié à Londres. Le chef du groupe des conservateurs britanniques au Parlement européen, Syed Kamal, a salué un « homme expérimenté et pragmatique ».