Lors de son audition, le mercredi 24 novembre, devant la commission de l’Assemblée nationale sur le développement durable, Brice Lalonde s’est montré relativement mesuré sur les résultats possibles de la conférence de Cancun. « La présidence mexicaine pense que nous pourrons parvenir à un accord minimal, qui pourrait être de façade.
Les négociateurs des Nations unies pensent que la crédibilité de leur institution serait gravement mise en cause s’il y avait un deuxième échec (après Copenhague, ndlr) », a expliqué…
CONTEXTE
La convention-cadre sur le climat de 1992 a été adoptée lors du sommet de la Terre de 1992 à Rio de Janeiro, au Brésil. Elle a été ratifiée par tous les pays mais elle ne contient aucun chiffre. De plus, elle classe les États en deux catégories : pays développés et en pays en voie de développement. « Et cette liste est largement obsolète aujourd’hui et fait l’objet de contestation, a souligné Brice Lalonde. La Chine, l’Inde, le Brésil, les pays émergents font partie de la catégorie des pays en développement et n’ont donc pas beaucoup d’obligations.
Le protocole de Kyoto de 1997 est le premier protocole d’application de la convention. Il n’impose des obligations qu’aux pays développés de l’époque. Mais ce protocole prend fin en 2012. Les États-Unis n’ont pas ratifié ce protocole et la Chine n’est pas concernée car elle faisait partie des pays en développement en 1997. A eux deux, ils émettent 40% des gaz à effet de serre mondiaux.