Au Parlement européen, la commission de la Sécurité et de la Défense entre dans la cour des grands

Réunion constitutive de la commission Sede, le 27 janvier 2025, en présence de la présidente Marie-Agnes Strack-Zimmermann et du vice-président Christophe Gomart.. Laurie DIEFFEMBACQ/EP

Symbole d’une émancipation pour les uns, d’un déchirement pour les autres, la commission de la Sécurité et de la Défense (Sede) est désormais officiellement affranchie de la tutelle de la commission des Affaires étrangères (Afet) du Parlement. « Dans une rupture, chacun veut d’abord s’affirmer, et trouver sa place. Maintenant, un combat devrait s’entamer », a dépeint le Belge Marc Botenga (La Gauche), membre de Sede, en marge de la session inaugurale de la commission qui s’est tenue le 27…

Edip, les raisons du blocage.

C’est sur la production que butent les Vingt-Sept. Le besoin en équipements militaires, que devrait financer le fonds Edip, peut-il être absorbé par l’industrie européenne uniquement ? Pour l’heure, la production d’armes – sur le sol européen – est partiellement assurée par des fabricants étrangers. Une dépendance stratégique que déplore particulièrement la France. Mais la plupart des États membres s’en défendent, considérant que les industriels européens ne peuvent absorber seuls la demande croissante, et urgente, en armes.