Neuf mois au lieu d’un an actuellement : c’est la durée maximum que devront bientôt attendre les demandeurs d’asile avant de pouvoir accéder au marché du travail des États membres de l’Union européenne. En vertu de la
directive 2013/33/UE
, qui s’appliquera à compter du 20 juillet 2015 dans la plupart des pays, les demandeurs d’une protection internationale pourront prétendre à un travail maximum neuf mois après avoir introduit leur demande, et ce « lorsque aucune décision en première instance…
L’avis de Marco Cilento, conseiller à la Confédération européenne des syndicats
(CES)L'admission des ressortissants de pays tiers est dans les mains des gouvernements nationaux et les règles donnant accès au marché du travail sont encore très fragmentées. Un jugement sur la nouvelle directive est prématuré. Elle va dans la bonne direction et devrait faciliter la vie de nombreux candidats à l'émigration.Trop de directives poussent les Etats membres à accorder une plus grande attention au respect des droits individuels (fondamentaux). Malheureusement, la législation de l'UE est mal appliquée et la Commission européenne a des difficultés à forcer les Etats membres à la respecter. L'Europe devrait : aider les États membres à construire une politique structurée et permanente d'accueil des réfugiés et des demandeurs d'asile; commencer à réfléchir à une politique-cadre pour la régularisation et l'intégration des migrants en situation irrégulière; encourager la réouverture des voies légales de migration de main-d'œuvre; et assurer l'égalité de traitement complet des ressortissants de pays tiers au travail et sur le marché du travail.