« C’est quoi la vision de la politique de l’eau dans les cinquante ans à venir ? » Invitée à célébrer les 60 ans de la loi fondatrice au Carrefour des gestions locales de l’eau, le 23 janvier à Rennes, Agnès Pannier-Runacher a posé le décor, mais l’a investi prudemment.
Sa « feuille de route » pour 2025, jusqu’au budget 2026, consiste essentiellement à finaliser le volet agricole du plan eau , en recourant le moins possible au budget de…
Deru, Pnacc, eaux pluviales, littoral, compétences…
Dans son intervention à Rennes, le 23 janvier, Agnès Pannier-Runacher a aussi égrené quelques autres intentions en matière de politique de l’eau :- Accompagner les collectivités en difficulté sur la mise en œuvre de la directive eaux usées (Deru). « Clairement, on n’est pas au niveau. La Commission européenne nous le susurre suffisamment à l’oreille. Il va falloir mettre la démultipliée. »
- « Il est temps de sortir le Pnacc [plan national d’adaptation au changement climatique] et de le mettre en œuvre. »
- « Il va falloir travailler sur la planification de la gestion de crise. »
- Autre chantier : « Améliorer l’infiltration des eaux pluviales. »
- Progresser sur le « monitoring » des données hydriques.
- Mobiliser le grand public. « On doit l’associer à la gestion de l’eau. »
- Un volet sur les « pollutions d’origine terrestre des eaux littorales », sera « inséré » dans la feuille de route.
- « Poursuivre le travail de clarification » en matière de transfert des compétences relatives à l’eau et à l’assainissement, des communes aux agglomérations. Soutenue par les deux derniers Premiers ministre, la proposition de loi sénatoriale revenant sur le caractère obligatoire de ce transfert n’a pas complètement les faveurs d’APR, qui remarque que « les communes confrontées à la sécheresse et au déficit d’eau potable étaient beaucoup plus souvent seules qu’en interco ».