Depuis le temps que cette nouvelle feuille de route sur la protection des captages était annoncée , de l’eau a coulé sous les ponts. Et au robinet des Français, charriant des quantités de polluants dont l’opinion publique s’inquiète de plus en plus , et qui donnent des sueurs froides aux collectivités chargées de prélever, traiter et distribuer l’eau potable.
Et encore, Agnès Pannier-Runacher s’est lassée d’attendre Matignon et sa « grande conférence nationale » sur l’eau, qui se fait désirer…
Un groupe de travail un peu élargi, toujours sans l’industrie
Réactivé, le groupe national captages (GNC) voit sa composition légèrement modifiée. Au sein du collège des collectivités, Amorce obtient un siège, au détriment de l’autre représentant des distributeurs d’eau potable, la FNCCR, qui perd l’un de ses deux sièges, auparavant dévolu à son association de régies France Eau publique. Alors qu’une seule ONG siégeait jusqu’ici dans le groupe, France Nature Environnement, elles seront désormais quatre, avec Générations futures et, au titre de la protection des consommateurs, CLCV et l’UFC-Que choisir. La régie Eau de Paris, à l’offensive judiciaire sur la pollution de l’eau, a aussi gagné un siège. Dans la composition annoncée par le ministère, l’industrie ne dispose d’aucun représentant.D’autres groupes de travail plus resserrés seront impliqués dans les travaux du GNC, a prévu le gouvernement. L’un d’eux réunit trois associations de collectivités (AMF, ADCF, FNCCR), un autre les directions de l’administration territoriale (Dreal, Draaf, DGARS, DAE). Le Comité́ de rénovation des normes en agriculture (Corena) doit aussi être « associé ».