Trop de phytos dans l’eau. Depuis plusieurs années, les contrôles de l’eau de consommation humaine (EDCH) attestant de concentrations de métabolites de pesticides supérieures à leurs limites réglementaires, se multiplient dans de nombreux territoires. Et « le nombre de non-conformité des eaux brutes et des eaux traitées va croître et mettre l’ensemble des acteurs sous tension », prévient le volumineux rapport d’une mission interministérielle daté de juin, demeuré confidentiel,
que Contexte publie
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La préservation de la qualité des ressources…
Le levier fiscal ne suffit pas
Les inspecteurs le soulignent, pour atteindre une réduction de 50 % de l’usage des pesticides (objectif du plan Écophyto à horizon 2030) par la seule voie fiscale, il faudrait multiplier leur prix par 2,4. Et ce via un relèvement de la RPD qui dégagerait alors deux milliards d’euros de recettes par an. Cela entraînerait « une diminution de 2,8 % de la production en volume du secteur agricole et de 10 % du revenu agricole ». Un scénario exclu par la mission, qui estime que « cette taxe devrait poursuivre essentiellement un objectif de rendement dans le cadre d’un système global de transition ».