La France ne réussit toujours pas à fédérer d'autres pays autour de son idée d'introduire un corridor de prix dans le marché européen du carbone (ETS). La plupart des ministres n'ont simplement pas évoqué le sujet, pourtant encore une fois mis sur la table par Ségolène Royal lors du Conseil environnement à Luxembourg, lundi 20 juin.
Pire encore du point de vue de Paris, l'Allemagne et la Finlande ont clairement retoqué ce mécanisme proposé pour faire augmenter les prix du…
D'autres points à retenir de l'échange des ministres :
> La France et l'Italie proposent d'introduire un système harmonisé et centralisé pour la compensation des coûts indirects du CO2. La Finlande s'y est opposée.
> L'Autriche et la Belgique veulent augmenter la part des quotas distribués gratuitement aux industriels. La Slovénie estime qu'il faut maintenir la part des quotas mis aux enchères "au moins au niveau actuel".
> Le Royaume-Uni, le Luxembourg et la Suède s'opposent à la proposition de la Commission de transférer, après 2020, des quotas de la réserve de stabilité de marché dans la réserve pour les nouveaux entrants et le fonds d'innovation.
> La gestion des fonds d'aide fait encore débat. Les pays de l'Est bénéficiaires veulent sélectionner librement les projets qu'ils soutiennent. Alors que les pays de l'Ouest demandent de la transparence et des critères de sélection permettant de garantir la cohérence des investissements avec les objectifs climatiques européens.