Enquête

La croisade tchèque d’EDF pour « sauver la filière nucléaire européenne »

Depuis qu’il a perdu l’appel d’offres pour la construction de deux nouveaux réacteurs nucléaires sur le site tchèque de Dukovany, EDF s’agite sur tous les terrains – et notamment à Bruxelles – pour « tirer la sonnette d’alarme » et empêcher la signature du contrat avec le sud-coréen KHNP. Le français dénonce une concurrence faussée par un soutien public coréen. Pour EDF, l’enjeu dépasse ce seul projet : il y va de l’avenir de la filière nucléaire européenne, affirme l’énergéticien français. Mais, pour l’heure, la Commission européenne regarde ailleurs.
28 janvier 2025 à 8h00
Énergie
Luc Rémont, PDG d’EDF, lors d’un sommet sur l’énergie nucléaire à Bruxelles — Shutterstock/SIPA
par Anna Hubert, Thomas Chemel

EDF refuse de rendre les armes. Voilà six mois que l’électricien français a vu la République tchèque lui préférer le sud-coréen Korea Hydro & Nuclear Power (KHNP) pour la construction de deux nouveaux réacteurs nucléaires à la centrale de Dukovany. L’histoire aurait pu en rester là. Mais EDF tente par tous les moyens de rester dans l’arène. Il dénonce une concurrence faussée et jette toutes ses forces dans la bataille. En août 2024, un mois après l’annonce, EDF et l’autre…

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