Lentement mais sûrement, le mix électrique européen se verdit. Aussi, selon un document que Contexte a consulté, la Commission veut-elle que le rendement de l’électricité éolienne ou photovoltaïque, meilleur que celui des centrales conventionnelles, soit reflété dans le coefficient européen d'énergie primaire.
Le 17 juin 2016, la direction générale de l'énergie de la Commission européenne va réunir un forum consultatif pour débattre de son ambition de réduire de 2,5 à 2,2 ce coefficient en 2017-2018, d ans le cadre des…
Le coefficient de conversion d’énergie primaire et finale
Il permet le calcul de la consommation d’énergie primaire nécessaire pour produire un kilowattheure d’électricité final. Le but est de pouvoir comparer l'efficacité des énergies. Le coefficient européen que Bruxelles entend réviser à la baisse s'applique aux directives européennes sur l’efficacité énergétique et l’écoconception. Il constitue un élément essentiel pour départager les technologies les plus performantes.
Fixé par le premier texte (annexe IV), ce coefficient, pour l'instant de 2,5, est unique pour l’Europe (même si les États peuvent en adopter un différent à condition de le justifier), afin "d'éviter les distorsions, prendre en compte l'interconnexion du système électrique européen et être cohérent avec la vision du marché commun européen", selon la Commission.
En France, le coefficient de conversion d'énergie primaire retenu pour l'électricité est de 2,58. Cette valeur s'explique par le fait que la majeure partie de l'électricité est produite par des centrales thermiques conventionnelles ou nucléaires. Les deux tiers de l'énergie mobilisée représentent des pertes dissipées en chaleur, auxquelles s'ajoutent des pertes en ligne pour le transport de l'électricité des centrales jusqu'à l'utilisateur.