En novembre 2010, environ trois millions de certificats d’émissions de CO2 ont été volés sur les registres informatiques de cinq pays : l’Autriche, la Grèce, la République tchèque, la Pologne et l’Estonie. Les pirates ont immédiatement revendu les certificats.
Depuis la découverte de la fraude et la fermeture du marché du carbone le 19 janvier, sept pays ont pu reprendre les échanges de quotas : la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Slovaquie, le Royaume-Uni, l’Espagne et le Portugal. Le 24…
Contexte
Le marché du carbone européen ou plutôt, Système communautaire d’échange de quotas d’émission (SCEQE), en vigueur depuis 2005, s’applique à près de 12 000 installations industrielles fortement émettrices de CO2.
Chaque année, les États attribuent aux installations concernées un certain nombre de quotas, défini conjointement avec la Commission.
En fin d’année, les industriels doivent restituer le nombre de quotas correspondant à leurs émissions. S’ils émettent davantage de CO2 que de quotas octroyés, ils ont la possibilité d’en racheter sur le marché auprès d’industriels plus vertueux qui auraient mis en vente leurs quotas excédentaires.
Grâce à ce dispositif, l’Union européenne espère inciter les entreprises à réduire leurs émissions de CO2 et à réorienter leurs investissements vers des sources d’énergie moins polluantes.