Les discussions entre l’Assurance maladie et les syndicats de pharmaciens d’officine en vue d’un avenant économique à leur convention signée en mars 2022 entrent dans le dur ce jeudi 1 er février. En effet, c’est lors de cette quatrième séance en groupe de travail – sur les sept de ce round de négociations amorcé le 19 décembre dernier – que va être abordée « l’évolution de la structure de rémunération ».
Un enjeu central pour l’Union des syndicats de pharmaciens…
Comment est construite la rémunération des pharmaciens
En 2015, les officines ont commencé à percevoir des honoraires, à la suite d’un avenant conventionnel signé en mai 2014 par la FSPF. Cette diversification visait alors à pallier les baisses de prix des médicaments. Au fil des avenants conventionnels, la part des honoraires n’a cessé de croître et représente désormais un montant trois fois supérieur à celui de la rémunération sur la marge réglementée classique.
Aujourd’hui, il existe deux types d’honoraires : à la boîte (en métropole 2,76 euros TTC pour les conditionnements trimestriels et 1,02 euro pour les conditionnements mensuels) et à l’ordonnance (0,51 euro l’ordonnance de base, 1,58 euro pour les patients de moins de 3 ans ou plus de 70 ans, 3,57 euros s’il y a un ou plusieurs médicaments spécifiques et 0,31 euro pour les ordonnances dites « complexes »). Seul l’honoraire à l’ordonnance est entièrement pris en charge par l’Assurance maladie. Les pharmaciens touchent également une petite rémunération sur objectif de santé publique (Rosp) ainsi que le paiement à l’acte pour leurs missions spécifiques (vaccination, dépistage, entretiens pharmaceutiques…).